Tuesday 19 March 2013 to Sunday 21 April 2013
Exposition No.1 Niloufar BANISADR 2013
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Niloufar Banisadr avait moins de dix ans lorsque le Shah d’Iran Mohammad Reza Pahlavi fut renversé par l’Ayatollah Khomeini. Issue d’une famille traditionnelle, elle a subi alors de plein-fouet un changement de régime plein de contradictions. Certains de ses parents furent condamnés à l’emprisonnement, à l’exil – à la mort, parfois. Elle en garde des cicatrices aujourd’hui, et notamment cette certitude que tout peut toujours arriver, le meilleur comme le pire. Certitude qui fait d’elle une femme libre et résolument optimiste, consciente des nombreux atouts dont dispose son pays, au premier rang desquels sa jeunesse, son dynamisme, sa culture, son histoire.
Toute son œuvre reflète le conflit entre liberté et censure . Le suggéré vient au secours des mots pour exprimer un combat subtil, une lutte pour s’affranchir des carcans de la tradition.
Sa série de photographies sur L’homme contemporain est saisissante. On y sent la précarité de l’homme face aux éléments, naturels et artificiels, les pesanteurs d’une modernité envahissante, sans cœur ni âme, monstre de béton. Niloufar Banisadr s’en libère pourtant, écartant voiles et hypocrisies.
Elle nous invite également au voyage, à l’exode dans son Téhéran chaotique hésitant entre de multiples avenirs. Dans cette longue série de photos, rares sont celles où des êtres humains apparaissent : l’artiste nous montre le paysage urbain, façonné par l’homme , qui le dépasse et lui survit. Témoin de la permanence de l’histoire perse, et de l’humanité face à la contingence des évènements et des régimes.
L’éclosion d’une galerie d’art nouvelle dans le paysage culturel est toujours pour moi source de réjouissance et d’espérance. C’est le témoin et l’outil d’une vitalité culturelle et d’un défi sans cesse renouvelé, qui nourrit notre société, et lui assure son avenir.
Jacques ATTALI
Mars 2013
Niloufar Banisadr was less than ten when the Shah of Iran, Mohammad Reza Pahlavi was overthrown by Ayatollah Khomeini. Born in a traditional family, she bore the brunt of a change of regime full of contradictions. Some of her relatives were jailed, exiled - sometimes even sentenced to death. Today, she still keeps scars of these events, and most of all the certainty that anything is always liable to happen, the best as well as the worst. A certainty that makes of her a free woman, resolutely optimistic. She is conscious of the many major assets of her country of which, first and foremost, its youth, its dynamism, its culture and its history.
All her work reflects the conflict between liberty and censorship. What is suggested comes in aid to the words to express a subtle fight, a strife to get rid of the shackles of tradition.
Her series of photographs on « Shadow-Man » is striking. It makes one feel the precariousness of Man in front of the elements, whether natural or artificial, in front of the weight of an intrusive modernity with neither heart nor soul, a monster of concrete. However, Niloufar manages to free herself of it, removing veils and hypocrisies.
She also invites us on a journey, a kind of exodus to her chaotic Tehran which wavers between multiple futures. In this long series of photographs, very few are those in which human beings appear: the artist shows us the man-made urban landscape, which transcends and outlives him. A witness to the permanence of the Persian history, and of mankind before the contingency of events and regimes
The birth of a new art gallery in the cultural landscape is always a source of joy and hope for me. It is the witness and the tool of a cultural vitality and of an endlessly renewed challenge which nourishes our society and ensures its future.
Jacques Attali march 2013
